Réveils

Par Pierrick Sorin

1987, 5’, Super 8, couleur, sonore.

Un personnage se filme le matin, dans son lit, dès qu’il est réveillé par les lampes qui l’éclairent (1800 Watts) et par la radio (réglée sur France Culture), programmée dans ce but. Il déclare, micro en main, qu’il se couchera tôt, le soir, car il est fatigué et que "ça ne peut plus durer."

Ce film proposant de considérer la caméra comme moyen d’enregistrer une déclaration relève d’une intention réelle dans une situation réelle. La répétition de cette déclaration suscite néanmoins une distanciation qui la situe dans un espace ambigu entre le véridique et le théâtral.

De même que l’on parle parfois de vidéo épistolaire, on peut parler ici de film témoignage d’un engagement personnel face à la caméra et aux spectateurs virtuels. Le contenu de cet engagement et l’aspect du personnage font cependant tout de suite basculer le film dans le dérision.

Mise à jour: lundi 24 janvier 2005