Labyrinthe obscur

Par Hormoz Borbor

10’, Super 8, sonore

L’idée de départ de labyrinthe obscur, était de transformer une simple histoire de poursuite meurtrière entre un assassin et sa victime en un processus plus complexe ; où la rencontre entre les deux personnages se placerait sous le signe du meurtre.

Le personnage féminin du film découvre ses pulsions érotiques et morbides en assistant à l’un et c’est là que sa peur se transforme en fascination, teintée de désir et de crime.

Le titre du film provient de l’ambiguité de cette poursuite labyrinthique : qui poursuit qui et pourquoi ? Où commence l’attirance te quand cède-t-elle la place au désir meurtrier ? Que font ces personnages avec des habits hauts en couleur dans des lieux dénudés et souterrains ou en pleine nature ?

Tout dans le film est sur un mode interrogatif et indéfini : on ne comprend jamais la motivation des personnages, ils semblent surgir de nulle part, ils ne se parlent point, ni échange de parole, ni communication.

La temporalité du film suit non pas celle , linéaire, de l’histoire, mais celle des personnages. Il s’agit d’une temporalité mentale, onirique, se traduisant par des répétitions d’image, des couleurs baroques et vives, comme dans un rêve surréaliste.
La trame du film a également été influencée par le film d’Almodovar : "Matador", sauf qu’il n’y a plus la faune hétéroclite et les personnages secondaires du film espagnol ; ici, tout ce qui ne concerne pas les protagonistes n’est que le meurtre. Le titre est un autre emprunt à ce film : tout le film est en fait une corrida, symbolisée par les couleurs des habits des pesonnages, où chacun est tour à tour le matador, le provocateur, celui qui suscite l’affrontement. Tout concourt en fait dans le film à brouiller les pistes et les acquis les plus évidents.

Mise à jour: lundi 24 janvier 2005